Après les États-Unis, à travers leur ambassade en Haïti, c’est au tour du BUNIH d’exprimer son insatisfaction par rapport à la décision du juge d’instruction, Emilio Accimé, de blanchir Yves Jean Bart de tout soupçon en ce qui a trait au scandale d’abus sexuel dans lequel son nom est cité.
À la veille du lancement de la campagne 2020 des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a exprimé sa préoccupation, dans une note de presse, quant à l’ordonnance de non-lieu rendue par la justice haïtienne dans le dossier d’abus de pouvoir et d’agression sexuelle qu’aurait perpétré l’ancien Président de la Fédération Haïtienne de Football, Yves Jean-Bart, sur des jeunes joueuses de football, dont des mineures.
Le BINUH considère que les éléments de ce dossier sont très inquiétants et demande qu’un processus judiciaire indépendant et complet soit mené afin que les victimes présumées obtiennent justice. Considérant qu’il faut mettre frein à l’impunité en matière d’abus sexuels, le BINUH salue les sanctions adoptées par le comité d’éthique de la FIFA dans ce dossier et appelle les autorités haïtiennes à garantir la sécurité des présumées victimes, ainsi que leur droit à obtenir réparation.
« Il est également important que soient mis en place des mécanismes pour assurer que les victimes d’abus sexuels et de toutes autres violences, ainsi que leurs défenseur-e-s, ne fassent pas l’objet de menaces et d’intimidations, et puissent dénoncer ces abus en toute sécurité », peut-on lire dans ce communiqué.
Le dossier de Dadou Jean-Bart continue d’agiter les débats. Alors que l’intéressé et son équipe avaient annoncé une conférence de presse qui devait avoir lieu ce mercredi 25 novembre autour de la décision de la FIFA, une note a été rendue publique pour faire part de son report à une date ultérieure.