Une fois de plus, la justice haïtienne s’est montrée dans toute sa laideur, sa petitesse et sa platitude. En effet, la dernière tournure prise par l’affaire impliquant la compagnie SOGENER et l’Etat haïtien avec la récente décision du juge Bredy Fabien, a visiblement démontré que l’appareil judiciaire est sous la coupe réglée de ceux que le président de la République Jovenel Moïse, de son vivant, combattait de toutes ses forces : « Les oligarques corrompus ».
En effet, selon une source judiciaire, dans une ordonnance rendue par le juge instructeur Bredy Fabien, il est demandé à l’Etat haïtien de payer à la compagnie d’énergie SOGENER, représentée par Dimitri Vorbe, Jean-Marie Vorbe et consorts, la faramineuse somme de 54 millions de dollars américains en dommages et intérêts. Cette décision jugée pour le moins « scandaleuse » et « scélérate » par des observateurs avisés va à l’encontre de celle prise antérieurement par l’administration Moïse de couper le contrat léonin liant l’Etat haïtien et la compagnie d’énergie électrique privée.
Au cas où le Gouvernement d’Ariel Henry consentirait à payer un tel montant, ce coup serait d’autant plus fatal pour le Trésor public que, pendant au moins quatre (4) années, soit de 2015 à 2019, les trois seules compagnies privées avaient soutiré de l’Etat haïtien la somme de 123 millions de dollars américains, suivant le rapport d’experts nationaux et internationaux publié le 6 novembre 2015 qui a constaté des surfacturations, des fausses facturations et des imbroglios juridiques dans le dossier. La seule compagnie SOGENER recevait de l’Etat régulièrement 12 millions de dollars américains par mois pour la fourniture de courant électrique. Courant qui n’a été visible que rarement dans certains foyers, dénonce-t-on.
Après l’annulation en juin 2022 par le juge Bredy fabien de l’ensemble des mesures prises contre la compagnie SOGENER, ce même magistrat instructeur vient d’agir aux dépens de l’Etat haïtien. Le silence de l’opinion publique, notamment du secteur des droits humains, dans ce dossier, est suspect, selon plus d’un. On se rappelle le tollé occasionné par la décision prise par le juge Bredy fabien en 2019, déchargeant le citoyen Jovenel Moïse de l’inculpation de blanchiment des avoirs… A l’époque, des détracteurs du chef de l’Etat, au premier rang desquels des défenseurs de droits humains, étaient montés au créneau pour dézinguer le magistrat instructeur qu’ils qualifiaient de « vendu ». Face à sa décision « scandaleuse » et « scélérate » prise en faveur de la SOGENER au détriment de l’Etat, d’aucuns se demandent où sont passées aujourd’hui ces grandes gueules dénonciatrices ?
La Rédaction