C’est à l’occasion du 220e anniversaire du drapeau haïtien que le batteur John Bern Thomas a publié sa nouvelle chanson. « Soufle van », est cette chanson traditionnelle composée par l’allemand Werner Anton Jaegerhuber. Le public a eu à déguster cette chanson le 18 mai, avec la participation d’une pléiade d’artistes collaborant soit avec leur voix ou leurs instruments.
Le public haïtien et les mélomanes ont attendu le cœur en fête « Soufle van », un thème traditionnel remanié et réarrangé par le batteur de Jazz, John Bern Thomas. L’artiste en avait fait l’annonce à travers un communiqué publié en date du 16 mai dernier.
Dans les années 30-40, un citoyen allemand naturalisé haïtien, Werner Anton, avait composé cette musique traditionnelle. Son travail consistait à collecter une version nombre d’air et de chants captés dans trois lieux différents : montagne, plaine et mer. Cette chanson a été popularisée par la chanteuse et actrice haïtienne Toto Bissainthe.
Sur « Soufle van », on y entend la voix chaude de contralto de la chanteuse américano-haïtienne Pauline Jean, épaulée par Aris Stanley Shegger, de Clyde Duverne, de Marcus Lolo, de Mar-Harold Pierre au back ground vocals. « Sur ce morceau bien élaboré et irrigué de solos, on y entend les notes élégantes, distillées tout au long du titre par le pianiste américain Aaron Goldberg (ainsi que Marcus Lolo) ; la trompette éclatante de Billy Buss, ce solo brillant qui échappe du bec du saxophone ténor de Jacques Schwartz Bart, la basse électrique percutante du duo David Casséus/Jose Figueroa. En bref, John Bern Thomas a convoqué une batterie de musiciens avec qui il continue de tisser des liens artistiques serrés et solides depuis au moins une décennie », peut-on lire dans ce communiqué.
« Avec ce morceau, délicatement adapté en version jazz dans 5/4 de mesure, suivant la formule AA’BC, John Thomas, artiste très actif sur la scène de jazz aux États-Unis, explore ici l’ethnographie haïtienne, incarne l’âme d’un chercheur qui poursuit avec acharnement et esprit novateur ce précieux travail de fouillé ethnomusicologie entamé dès la parution de son premier disque « Mési. Merci. Thank you, Gracias », a renchéri la note.
A rappeler que John Bern est l’initiateur depuis 2018 du concept « cocktail jazz concert ». Il prépare du même coup la sortie de son deuxième disque où il fera ressortir un pan de sa vie et de sa personnalité à la fois discrète et ferme.
Richarson Bigot
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