C’est une République agonisante, où plus rien ne va. Plusieurs cas de kidnapping signalés, des maisons et véhicules incendiés et des familles contraintes d’abandonner leur demeure. Le gouvernement n’a jusque-là pipé mot. La présence des patrouilles policières se font de plus en plus rare dans les rues de la capitale et certains établissements scolaires annoncent déjà la fermeture de leurs portes. Qui dirige Haïti ? À qui profite cette insécurité grandissante ?
La zone métropolitaine de Port-au-Prince a connu un week-end ensanglanté. Des morts et des blessés par balles ont été enregistrés dans plusieurs quartiers dont Nazon, Bel-Air, Delmas 30, Solino, Delmas 24, Bas de Delmas et Anevue Poupelard.
Ces exactions et affrontements entre les gangs rivaux contraignent des familles à se déplacer vers des destinations inconnues pour se mettre à couvert.
Cela s’annonce déjà compliqué pour les institutions privées et publiques face à ces situations de tension dans la capitale haïtienne. L’année scolaire est à deux doigts d’être paralysée car des écoles travaillent déjà en ligne avec leurs élèves et d’autres ferment catégoriquement leurs portes jusqu’à nouvel ordre.
Les entrées Sud et Nord de la capitale haïtienne sont sous le contrôle des groupes armés depuis plus d’un an et toutes les périphéries de Port-au-Prince sont quasiment contrôlées par des groupes lourdement armés. Les membres de la population civile ne savent à quel saint se vouer, car à l’œil nu la police nationale semble dépassée par les événements.
Des bandits continent de tuer, violer, piller des maisons et effectuer des kidnappings, le gouvernement haïtien semble n’être pas au courant. Aucun communiqué y relatif n’est publié, voire l’annonce d’une décision prise pour mettre hors d’état de nuire ces malfrats qui rendent la vie dure à la population inoffensive.
Richarson Bigot
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