Les bandits armés ne cessent de rendre la vie dure à la population civile. La police nationale d’Haïti, même avec ses différentes unités spécialisées peine encore à se montrer à la hauteur pour contrecarrer les bandits. La population civile, la grande victime et livrée à elle-même, ne sait à quel saint se vouer. Entre-temps, les bandits tuent des policiers dans des affrontements et détruisent des commissariats. Le haut état-major de la PNH continue de calmer l’ardeur des policiers en colère après l’assassinat de leurs frères d’armes. Des opérations sont annoncées, mais jusque-là ce sont les bandits qui mordent même si la PNG fait sembler de gronder.

Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RDNDDH) publié la semaine dernière fait état de soixante dix-huit (78) policiers tués depuis l’arrivée d’Ariel Henry à la Primature. Ils sont victimes soit dans opérations bâclées ou dans des affrontements avec les gangs armés. Diverses mesures ont été annoncées pour prendre le contrôle de la situation mais les bandits continuent à semer la peur dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans des villes de province.

Plusieurs commissariats sont jusqu’à présent fermés et d’autres sont démolis par des bandits. Des cas de kidnapping sont souvent signalés, les familles des victimes se plaignent sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Les bandits de Martissant rançonnent les camionneurs et les autobus qui empruntent la route nationale #2.

Au niveau de Canaan, l’accès à la Route Nationale est pratiquement impossible car les bandits imposent leur loi en violant les filles et les femmes, tuant comme bon leur semble. La Police semble être dépassée par les événements.

Pour ce mois de janvier, dix-huit policiers sont déjà victimes. Quatorze ont été tués, deux blessés par balle et deux autres portés disparus, si l’on peut croire le rapport du RNDDH.

Ce week-end, les hommes armés de Vitelhomme ont détruit le commissariat de Pernier, localité de la commune de Petion-ville.

Le DG de la PNH ne cesse d’annoncer des mesures visant à contrecarrer les bandits pour prendre le contrôle de la situation, mais ce sont les gangs armés qui font la pluie et le beau temps dans la République.

Richarson Bigot

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