L’association des Greffiers haïtiens (ANAGH) a lancé, le 7 mars dernier, un mot d’ordre de grève à travers les 18 juridictions, via une lettre adressée à la ministre de la justice et de la sécurité publique. Déplorant le silence de la titulaire du MJSP vis à vis de ce mouvement lancé, l’ANAGH a annoncé ce lundi, via un communiqué, que cette grève est maintenue jusqu’à nouvel ordre.
Les greffiers, constituant un maillon fort dans le système judiciaire haïtien, entrent en grève dans l’optique d’exiger la pleine et entière application de l’accord signé entre le ministère de la justice, l’ANAGH et le syndicat depuis le 3 novembre 2017, visant à leur offrir de meilleures conditions de fonctionnement entre autres.
En effet, une semaine après le lancement de cette grève, le ministère de la justice n’en fait pas grand cas. Dans un communiqué rendu public ce lundi 13 mars, l’ANAGH dit maintenir ce mouvement.
« L’Association Nationale des Greffiers Haïtiens (ANAGH) déplore qu’une semaine après le lancement de ce mouvement, Me Émilie Prophète Milcé, l’actuelle ministre de la justice et de la sécurité publique (MSJP) ainsi que le gouvernement, ne parviennent à donner une réponse concrète aux revendications des Greffiers et les Commis Parquets de la République. Face à cette situation, elle se voit obliger de maintenir le mot d’ordre de grève jusqu’à ce que des avancées réelles soient constatées dans les pourparlers entre ces deux instances », peut-on lire dans le communiqué portant la signature du président de l’association, Me Martin Aîné.
En outre, l’Association salue la résistance et la fermeté dont font montre ces différents membres à travers les 18 juridictions de la république.
Richarson Bigot
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