Ça se complique davantage pour les habitants de Liancourt et de Verrettes. Les bandits imposent leur loi au grand jour. Livrés à eux-mêmes, les membres de la population civile tentent de s’organiser pour empêcher les bandits de semer la terreur dans leur localité respective. Au mois huit d’entre eux ont été assassinés et plusieurs autres en sont sortis blessés lors d’une nouvelle sortie des gangs de Savien, après qu’une brigade constituée par des membres de la population a saisi une valise contenant des munitions, a expliqué le juge de paix de Verettes, Me Lionel Jean, lors d’une interview accordée à Radio Kiskeya.
Définitivement, ce sont les gangs armés qui contrôlent une grande partie du département de l’Artibonite.
Après le drame survenu il y a une semaine où six policiers ont été tués par le groupe armé « Gran Grif », les policiers affectés aux commissariats de Désarmes, Verrettes, Liancourt et Petite Rivière observent un arrêt de travail en signe protestation.
Face à cette situation, les citoyens s’organisent en dressant des barricades pour protéger leur territoire contre leurs ennemis, les bandits.
Dans la nuit du 8 février 2023, ces citoyens ont intercepté une motocyclette à bord de laquelle se trouvent trois hommes. En vérifiant le sac qu’ils transportaient, ils ont trouvé à l’intérieur des cartouches pour des armes sophistiquées, a indiqué le juge de cette juridiction.
« Après avoir saisi le sac, les hommes ont été relâchés puisqu’il n’y a pas de policiers dans les commissariats pour les remettre », a précisé le magistrat.
Les bandits sont revenus, et ont tiré sur les habitants car ils voulaient à tout prix récupérer le sac. Huit personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.
Le juge, ne pouvant pas se rendre sur les lieux pour le constat légal, a autorisé les familles des défunts, via une ordonnance, à lever leurs cadavres.
Pour l’heure, les écoles, le commerce, les banques et la circulation sont complètement paralysés à Verrettes et ses environs.
Richarson Bigot
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