Nombreux sont les Haïtiens qui partent chez leurs voisins dominicains à la recherche d’une vie meilleure. Loin de l’insécurité et du chômage qui handicapent le développement de leur pays d’origine, ils croient que cette nouvelle terre d’accueil (République Dominicaine) peut leur offrir des opportunités pour concrétiser leurs objectifs. Mais, hélas, ils sont vite rattrapés par la déception et « l’haïtianophobie » qui transforment leurs rêves en cauchemar.
Ils sont majoritairement des jeunes filles et jeunes garçons, lassés de vivre sous le joug de la violence que connait leur pays, qui traversent chaque jour la frontière haïtiano-dominicaine pour s’offrir une vie meilleure. C’est l’illusion totale, car ils ne sont pas les bienvenus sur le sol dominicain, et ce, malgré leur apport considérable dans l’économie de ce pays. Les mesures migratoires appliquées contre ces derniers ne cadrent pas avec les normes et conventions internationales sur les droits des migrants dont la République dominicaine est tenue de respecter en tant qu’Etat signataire.
Depuis quelques mois, des voix s’élèvent aux Nations Unies pour demander au Gouvernement dominicain d’arrêter les déportations massives visant particulièrement les Haïtiens. Un appel que le président Luis C. Abinader rejette catégoriquement, sous couverture de la Loi dominicaine.
Pour seulement les trois derniers mois de l’année 2022, environ 100 mille Haïtiens ont été refoulés chez eux, selon un récent rapport publié par l’Office National de la Migration (ONM).
Un reportage de Jause Varin
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