Même si les accusations portées par les États-Unis et le Canada contre le président du Sénat haïtien Joseph Lambert ne sont pas, pour l’heure, des vérités gravées sur la pierre, le sénateur Patrice Dumont invite son collègue à se démettre des fonctions, pour « préserver l’image du Sénat ».
En effet, dans une correspondance adressée à son collègue, le sénateur Dumont lui demande de se mettre en retrait pour se consacrer à sa défense.

Le vendredi 04 novembre dernier, via une note du ministère canadien des affaires étrangères, il a été annoncé que le Sénateur Joseph Lambert, actuel président du sénat haïtien, ainsi que son ancien collègue Youri Latortue, ont été frappés par des sanctions. Lesquelles sanctions visent le gel des avoirs de ces politiciens ainsi que l’interdiction de fouler le sol du Canada et des États-Unis.

Une semaine plus tard, le sénateur Patrice Dumont a écrit à son collègue pour lui demander de démissionner de la présidence du Sénat.

« Honorable Président, étant donné que les derniers développements diplomatiques de la crise totale qui bouleverse la vie nationale frappent de plein fouet le Sénat de la République, je crois indiqué de vous demander de vous retirer de sa présidence », a-t-on lu dans cette correspondance datée du 9 novembre 2022 et paraphée par l’élu du département de l’Ouest.

Le sénateur Patrice Dumont croit que cette action permettra au sénateur Lambert de mieux procéder à sa défense dans le cadre de ces accusations.

« Ce retrait vous permettra d’avoir toute la latitude requise pour assurer votre défense comme, du reste, vous l’avez annoncé. Aussi appelé-je à la convocation, toutes affaires cessantes, de l’Assemblée des Sénateurs pour les suites appropriées », à argumenté le parlementaire.

A rappeler que le Sous-Secrétaire d’État américain au trésor pour le terrorisme et le renseignement financier, M. Bryan E. Nelson avait indiqué la semaine dernière que le Sénateur Joseph Lambert, sanctionné, a abusé de ses fonctions officielles pour effectuer le trafic de drogue et a collaboré avec des réseaux criminels et des gangs pour saper de l’état de droit en Haïti. Des accusations que le président du sénat rejette d’un revers de main.

Richarson Bigot

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