Opération anti-gangs : des drones kamikazes tuent et blessent à Martissant et à Fontamara
Des victimes sont recensées dans le camp des bandits suite aux nouvelles explosions de drones kamikazes, le mardi 2 septembre 2025, à Fontamara et à Martissant. Pour la première fois, le fief du chef de gang « Krisla » a été frappé par ces engins. Des dommages collatéraux sont également à considérer, selon des témoins.
À travers des vidéos devenues virales sur la toile, les têtes de pont de la coalition criminelle “Viv Ansanm” se sont retrouvées pour festoyer. Lors de ces rencontres entre caïds, plus d’une vingtaine de véhicules faisaient partie du cortège, ce qui constitue, selon plus d’un, une provocation envers les autorités.
Dans la foulée, la Task Force a largué, depuis le 31 août dernier, une dizaine de drones contre les terroristes au niveau de la troisième circonscription de Port-au-Prince, qu’ils contrôlent depuis plusieurs années.
Le mardi 2 septembre 2025, la Task Force n’a pas chômé. À Martissant et à Fontamara, d’autres drones kamikazes ont été lancés à Fontamara 27, territoire du caïd « Kris la ». Des morts et des blessés ont été recensés dans le camp des bandits ainsi qu’au sein de la population civile.
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des cadavres amputés de pieds, de têtes et de bras. D’autres blessés ont été conduits d’urgence à l’hôpital dans la commune de Carrefour, selon des riverains qui souhaitent garder l’anonymat.
Il importe de signaler qu’il y a deux semaines, le président et porte-parole de Viv Ansanm, Jimmy Chérizier alias “Barbecue”, avait invité les déplacés à regagner leurs domiciles en ruines. Une invitation que la police demande aux déplacés de rejeter d’un revers de main, en attendant que les opérations musclées se poursuivent, dans le but de traquer et mettre hors d’état de nuire ces terroristes qui tuent, volent, violent, kidnappent et incendient des maisons dans la capitale et dans certaines villes de province.
Richarson Bigot
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