Artibonite : le gang “Gran Grif” ravage Pont-Sondé 12 morts, 20 blessés et plus de 500 maisons incendiées
Pont-Sondé, bas de l’Artibonite, la violence des gangs a une nouvelle fois frappé de plein fouet la population civile. Dans la nuit du 1er décembre 2025, le gang Gran Grif a lancé une offensive d’une brutalité inédite : 12 personnes ont été assassinées, parmi elles 6 employés de l’ODVA, plus de 20 blessés ont été recensés, et plus de 500 maisons ont été réduites en cendres.
Livrés à eux-mêmes, des centaines d’habitants ont fui dans la panique vers le centre-ville de Saint-Marc, où les locaux de la mairie servent désormais de refuge de fortune.
Cette attaque survient alors même que le nouveau directeur général de la Police nationale, André Jonas Vladimir Paraison, vient de s’autocongratuler pour ses cent premiers jours de gestion. Pendant que l’institution s’offre un satisfecit, les gangs qui avaient déjà annoncé leurs intentions sur les réseaux sociaux mettent leurs menaces à exécution.
Dans tout le bas de l’Artibonite, la présence policière est quasi nulle. Ce vide sécuritaire permet aux groupes armés de renforcer leur contrôle territorial, d’intensifier leurs raids et de terroriser des communes entières.
L’assaut meurtrier de ce 1er décembre n’est que le dernier épisode d’une spirale de violence qui dure depuis plus d’un an. À Liancourt, Petite-Rivière, Verettes, Pont-Sondé, La Chapelle et d’autres localités de la vallée, les habitants vivent désormais sous la menace constante des gangs, entre déplacements forcés, extorsion, assassinats et incendies criminels.
Face à cette nouvelle tragédie, les appels à l’État se multiplient : la population réclame une intervention urgente pour stopper l’avancée de Gran Grif et empêcher l’effondrement total du bas Artibonite.
Richarson Bigot
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