Nécrologie – Le dernier voyage de Garry Didier Perez, voix inoubliable de la musique haïtienne
La musique haïtienne est en deuil. Ce jeudi 28 août 2025, la formation musicale Zenglen a annoncé, le cœur lourd, la disparition de son ancien chanteur Garry Didier Perez, emporté à l’âge de 59 ans après un long et douloureux combat contre la maladie.
Sa voix, qui avait bercé tant de soirées et animé tant de souvenirs, s’est tue. Mais elle résonnera encore longtemps dans le cœur des générations qu’il a marquées.
Garry Didier Perez fut bien plus qu’un chanteur : il était une âme vibrante, un artiste au talent rare qui avait su imprimer son empreinte dans plusieurs formations prestigieuses. On se souvient de son passage flamboyant au sein de Zenglen, étape décisive de sa carrière, mais aussi de son apport à Mizik Mizik, de la création du groupe Ozone, ou encore de son passage remarqué dans Scorpio.
Dans les années 90, ses chansons comme “Fidel”, “Anba Latè” ou “Tanbou Nou” avaient propulsé son nom parmi les voix incontournables du compas. Ces titres continuent d’accompagner la mémoire collective et témoignent de son héritage artistique.
Depuis 2020, la maladie avait fragilisé son corps. Hospitalisé, il avait même bénéficié d’une levée de fonds organisée par ses proches et ses admirateurs. Atteint de diabète, il avait perdu une jambe, mais jamais son courage ni son sourire n’avaient cédé face à la souffrance. Les médecins avaient tout tenté pour le maintenir auprès des siens, mais ce jeudi, à 12h30, l’artiste s’est éteint, laissant derrière lui un vide immense.
« Après un long combat contre la maladie, mon frère Garry Didier Perez nous a quittés aujourd’hui. Repose en paix, Frère », a écrit Zenglen sur sa page officielle.
À travers sa voix, Garry Didier Perez avait su raconter les espoirs, les joies et les douleurs d’un peuple. Aujourd’hui, c’est tout un pays, toute une diaspora, qui pleure l’un de ses fils les plus talentueux. Mais de ses mélodies, il restera l’essentiel : une part d’éternité.
Richarson Bigot









