Situation exécrable des déplacés de Port-au-Prince : l’OPC s’alarme
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), dans son rapport mensuel, s’est montré très préoccupé par la situation des personnes déplacées internes (PDI). Ces personnes, qui ont dû fuir les violences des groupes armés pour se réfugier dans des sites de fortune, vivent dans des conditions inhumaines et indignantes. À cet effet, l’OPC appelle les autorités à apporter une réponse urgente, basée sur le respect des droits fondamentaux de l’homme.
Ce sont plus de 49 000 personnes qui se sont déplacées en raison des violences des groupes armés de la coalition criminelle « Viv Ansanm », selon l’OPC. Ces déplacés sont répartis sur seize sites situés à Delmas et à Port-au-Prince. Dans la même veine, l’ONU avait déjà indiqué que depuis fin 2024, plus de 85 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince est sous le contrôle de Viv Ansanm.
Dans son rapport, l’OPC a tenu à mentionner que les conditions de vie des déplacés sont très critiques, car ils ont été installés dans des salles de classe, des bureaux publics ou sur des terrains. Cette structure de défense des droits humains n’a pas oublié de signaler l’absence d’installations sanitaires adéquates, un accès limité à l’eau potable ainsi qu’un manque de soins médicaux sur les sites, ce qui rend les déplacés encore plus vulnérables dans cette promiscuité.
L’État est complètement absent sur les sites où se trouvent les déplacés, qui galèrent. Leurs droits fondamentaux sont donc bafoués. Pas de logement décent, pas d’accès à l’éducation, à la santé, à la libre circulation. Ils ne peuvent compter que sur les rares ONG qui volent à leur secours en ce temps de crise.
L’OPC rappelle qu’ils sont nombreux, les enfants scolarisés faute de moyens économiques. Les femmes donnent naissance à des enfants dans des conditions critiques, les cas de viols dans les sites ont augmenté, et les personnes âgées et handicapées n’ont aucune assistance médicale.
L’Office de la Protection du Citoyen appelle l’État à faire feu de tout bois pour permettre à ces déplacés de regagner leur domicile respectif, actuellement contrôlé par les criminels de Viv Ansanm.
Richarson Bigot
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