
Sanctions internationales : le CPT demande des poursuites contre les figures indexées
Dans une note publique datée du 28 avril 2025, la présidence du Conseil présidentiel de transition (CPT) rappelle aux institutions judiciaires leur obligation de se saisir des dossiers concernant les personnes indexées sous les différents régimes de sanctions internationales. Est-ce un moyen de masquer son échec ? Car à l’œil nu, la première année du CPT au pouvoir s’apparente à un véritable fiasco.
L’année 2023 a été cauchemardesque pour certains politiciens et figures influentes du secteur privé des affaires en Haïti. Les Nations unies, le Canada, les États-Unis, et même la République dominicaine leur ont infligé de lourdes sanctions. Ces personnes sanctionnées ont vu leurs visas révoqués, se sont vu interdire l’entrée sur le territoire des pays concernés, et leurs fonds ont été gelés dans des banques étrangères.
Il s’agit en grande majorité d’anciens sénateurs, députés, premiers ministres, ministres, présidents de la République, hauts fonctionnaires de l’État et entrepreneurs de grande renommée.
Dans une correspondance adressée au Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le président actuel du conseil, Fritz Alphonse Jean, a demandé que des mesures urgentes soient prises afin de mobiliser les instances judiciaires compétentes pour statuer sur ces dossiers.
« Cette démarche vise à garantir le respect des engagements internationaux d’Haïti en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et les violations des droits humains », peut-on lire dans cette note publiée par le bureau de communication de la présidence.
Toutefois, le CPT annonce qu’il est dans l’attente d’un rapport détaillé sur l’application de cette décision, dans un délai record.
Ce CPT, tant décrié après une année au pouvoir, réaffirme malgré tout son engagement à promouvoir la transparence, l’intégrité et le respect des obligations internationales du pays.
Richarson Bigot
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