Haïti-Politique : le Premier ministre Garry Conille veut partir en guerre contre la corruption
Le Premier ministre Garry Conille a eu une séance de travail ce jeudi 20 juin 2024 à la Primature avec les responsables des organes de contrôle de l’administration publique, tels la Cour supérieure des Comptes, l’UCREF, l’ULCC, le CNMP, le BAF, le ministre de la justice et la ministre de l’économie et des finances. A l’issue de cette séance de travail, le chef du Gouvernement a annoncé des mesures afin d’assainir les institutions de l’Etat, lutter contre la corruption et l’impunité dans l’administration publique.
Dès sa prise de fonction, le Premier ministre Garry Conille a indiqué que la lutte contre la corruption demeure la priorité de son gouvernement.
En ce sens, il se propose de faire feu de tout bois pour réussir la transition notamment par cette lutte acharnée qu’il veut mener contre la corruption.
Ce jeudi 20 juin 2024, à la Primature, le PM a eu une séance de travail avec les responsables de divers organes de contrôle de l’administration publique et d’autres experts.
Lors d’une rencontre avec la presse, accompagné des parties prenantes de cette séance de travail, le PM a dit vouloir combattre la corruption en attaquant le mal par la racine car, dit-il, la corruption est enracinée dans la structure étatique et constitue malheureusement la première raison d’une mauvaise gouvernance.
Ainsi, Garry Conille veut rallumer la confiance de la population en l’État haïtien tout en annonçant que les dépenses de l’État doivent être effectuées de façon responsable et au profit de chaque citoyen. La tolérance zéro sera appliquée contre tous ceux qui détournent les matériels, les biens et l’argent de l’État.
Des dispositions seront prises pour limiter les dégâts au sein de l’administration publique car, selon le PM, 30% du personnel de l’administration publique ne travaille pas réellement.
Ce gouvernement va travailler dans la transparence, a-t-il annoncé. De plus, il sera interdit aux administrations de mettre des systèmes en place afin de collecter de l’argent. Autres mesures, le gouvernement travaillera de façon à procéder à l’épurement du payroll dans l’administration, assainir la distribution de la carte de débit.
Le gouvernement dit envisager une stratégie nationale de lutte contre la corruption et chaque institution de contrôle recevra une feuille de route.
En dernier lieu, il sera question de développer une cartographie, une sorte de matrice nationale de risque des actions ciblées pour évaluer le niveau d’impact de vulnérabilité.
Richarson Bigot
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